Un jeu de rôle pour lutter contre l'homophobie

Hier, pour la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, le collectif associatif LGBT nîmois a repris son idée de "parcours des sexualités" pour sensibiliser le public sur ces problématiques. « L'année dernière, ça s'était très bien passé, explique Florian Bourgoin, l'un des organisateurs. Du coup, on a repris et amélioré le dispositif . » Les bénévoles travaillent depuis septembre dernier sur le projet. Ils ont créé des personnages comme Anaïs, l'ado troublée par son homosexualité, Pierre, séropositif, ou encore Virginie, devenue femme depuis peu. Les curieux, souhaitant se prêter au jeu, ont récupéré des informations à l'entrée de la cour de la Direction de la jeunesse et sont passés par différents stands. Des bénévoles jouaient a mère compréhensive, l'ami effrayé, le patron menaçant ou encore le prof de français réconfortant.
« Le jeu de rôle permet d'évoquer des problèmes de société sans le discours militant », selon Hubert, venu de Montpellier pour animer un stand. Installée sous l'écriteau "famille", Lison souhaite que « les gens rejettent leurs préjugés au lieu de rejeter les personnes différentes ». Tous sont membres d'une association qui se bat pour que la diversité soit reconnue et acceptée.
Après avoir fait son "coming out" pour le temps du parcours, le public a pu participer à un debriefing avec les bénévoles. « Mon cousin a tout avoué à ma famille et ça a été dur pour lui, raconte Muriel. Alors qu'être homo, ce n'est pas comme un métier. On ne se dit pas "Tiens, j'ai décidé de devenir homo". » Hugues a tenu à souligner que le jeu de rôle « peut permettre aux gens qui n'ont jamais été confrontés à ce genre de situation d'être plus compréhensifs ».
Même si les mentalités ont évolué, les bénévoles, à l'image de Florian, savent qu'organiser ce genre d'événement « est nécessaire. On fait partie des minorités, donc on a toujours besoin de soutien ».

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